Homologation

Le point sur les équipements de protection à destination des motards paumés dans une jungle de termes techniques.
Dans le monde de l'équipement moto et scooter, on retrouve souvent le fameux logo CE qui indique une conformité à une directive européenne. Oui, mais à quoi correspondent les normes et à quoi servent-elles ?
La plupart des motards et scooteristes qui roulent déjà tous les jours le font avec plus ou moins d'équipements de protection : un casque bien sûr, un blouson et des gants souvent, des bottes parfois, un pantalon plus rarement. Ou plutôt le pensent-ils : lequel d'entre nous a une connaissances suffisante des matériaux pour juger si un blouson est réellement protecteur ou simplement joli ? Surement à peu près personne.

 
Gants moto homologués : la norme change

A partir du 20 novembre 2016, les forces de l’ordre veilleront à faire respecter cette obligation par des contrôles. Le non-port de gants certifiés sera sanctionné d’une amende de troisième classe (68 euros minorée à 45 euros en cas de paiement dans les 15 jours, ce qui est le prix d’une paire de gants certifiés) pour le conducteur et le passager, auquel s'ajoute pour le pilote un retrait d'un point sur le permis de conduire.
Grosse surprise, elle concerne les conducteurs et les passagers ! Tout comme le casque, en fait.
 
Vérifiez que vos gants portent à la fois le symbole CE et le pictogramme du motocycliste, associé aux chiffres et symboles (voir ci-dessous)

 1 (gants de protection pour motocyclistes sans coques de protection des articulations)
1 KP (gants de protection pour motocyclistes avec coques de protection des articulations)
2 KP (gants de protection pour motocyclistes avec coques de protection des articulations, niveau de protection supérieure)
Ce que dit la loi "Si vos gants de moto portent uniquement l’étiquette CE avec la mention 89/686, vous n’aurez pas de soucis auprès des policiers et gendarmes qui pourraient vous contrôler"
..... à vérifier.

 
Normes et homologation des casques motos

Tout casque vendu à l'intérieur de l'Union Européenne et donc en France, doit donc répondre à la norme ECE 22-04 et 22-05. La norme française NF S 72.305 est toujours valide, mais n'est plus utilisée depuis 2002 est la norme 22-05.
Identifier un casque homologué
Chaque modèle est censé être muni d'une homologation sur la jugulaire. L'étiquette peut être verte si elle répond à la norme française ou blanche pour la norme européenne. En dehors de ces couleurs, l'homologation n'est pas reconnue en France. Dans le cas d'une homologation européenne, l'étiquette est marquée d'un E et d'un numéro indiquant le pays d'où l'homologation provient :

La série de chiffres située en dessous correspond au numéro d'homologation et est suivie d'un symbole permettant de connaitre le niveau d'homologation du casque. La mention "P" indique que la mentonnière a passé le test de résistance, dans le cas contraire on retrouve la mention "NP" pour "non-protective". Le "J" correspond à ceux dépourvus de mentonnière comme les jets.
Le cas des modulables est particulier puisque tous ne sont pas homologués de la même façon. Si seule la lettre "P" est notée, le casque n'est alors pas homologué lorsque la mentonnière est relevée. La double homologation jet et intégral est identifiée par la mention "P/J).

 
Bottes - Nouvelles normes

Dorénavant, toute botte moto vendue en France doit donc faire figurer clairement le nom du produit ou son code (TCX 7109/G pour les TCX X-Five Plus GTX par exemple) ainsi que la mention CE, accompagnée de la norme EN 13634/02 (ou EN 13634 2002). Cela prouve que ce modèle a bien passé avec succès les tests d'homologation au sein d'un laboratoire européen.
La rigidité de la botte est également testée, tout comme sa résistance à la perforation.
  

 
Plaques d'immatriculations moto

Depuis le 1er juillet 2017, les plaques de moto et scooter doivent répondre à la nouvelle réglementation qui impose des dimensions standards et concerne tous les véhicules à deux ou trois roues ainsi que les quadricycles à moteur qui ne sont pas carrossés. Pour être homologuées, les plaques devront mesurer 210 mm de largeur sur 130 mm de hauteur.
A partir du 1er juillet 2017 "tout conducteur de véhicule intercepté avec une plaque non conforme, illisible ou amovible sera sanctionné d'une amende de 4ème classe (135 €) et un retrait d'un point sur le permis de conduire."

 
Gilet jaune obligatoire

Le décret n° 2015-514 du 7 mai 2015, publié dans le Journal officiel du 10 mai 2015, parle très exactement d’un "gilet de haute visibilité", ce qui entend qu’il peut s’agir d’un autre équipement rétro-réfléchissant que d’un gilet jaune. Votre gilet peut donc être d’une autre couleur (orange par exemple), mais dans les faits, la plupart des équipement vendus dans le commerces sont jaune fluo.
Questions :
Le port du gilet jaune doit être permanent :
Faux
L’amende peut aller jusqu’à 135 € : Vrai
Un simple brassard rétro-réfléchissant peut suffire : Faux
Il est obligatoire d’emmener un second gilet pour le passager : Faux

 


 
 
 
 
 

Précisions quand aux images: je ne suis (malheureusement) pas l’auteur des illustrations ou photographies de cet article. Je les ai trouvées sur Internet, je remercie par avance leur(s) auteur(s).